ONE - Déconnexion, entièreté et oneness
Du blogging voyage à la spiritualité
Hier soir, une amie m'a demandée si je n'avais pas peur de partager comme je le faisais sur les réseaux sociaux, si je ne craignais pas le jugement de celleux qui m'avaient connue comme la créatrice et blogueuse derrière Voyages et Vagabondages, peur qu'ils et elles me trouvent étrange, bizarre, perchée, complètement barrée, de parler ainsi de spiritualité, de Human Design, d'intuition et de tout ce dont je parle, de plus en plus, de manière bien plus ancrée et certaine depuis quelques mois.
La question est complètement valide et pour être honnête, je me la suis posée tant de fois et pendant des années. Je me suis d'ailleurs laissée retenir par cette peur, celui du jugement de mes pairs et de mes lecteurs.rices, pendant de longs mois, avant de faire mon coming out intuition, puis celui du Dharma, puis celui de mes rituels de Lune, et ainsi de suite, encore et encore. J'ai d'ailleurs l'impression d'être dans un coming out permanent, dans ma vie réelle et physique, dans mon écriture et bien évidemment, sur les réseaux sociaux.
Je repense au lancement de Voyages et Vagabondages, à ces soirées dans ma petite chambre londonienne à écrire et planifier un tour du monde, aux blogs que j'avais auparavant, à ces réactions que j'avais suscité en annonçant que j'économisais pour partir en tour du monde en solo, à ces regards d'incompréhension quand j'annonçais que mon métier était blogueuse de voyage et que j'étais nomade digitale sur les routes depuis des années. Si aujourd'hui, cela est plus commun ou connu, quand j'ai commencé à bloguer en 2006, quand je me suis créée un métier qui n'existait pas encore aux côtés de mes pairs, j'étais définitivement étrange, voire même en plein délire, aux regards de beaucoup. Il y a eu des trolls, il y a eu des insultes, il y a eu sans doute beaucoup de murmures d'incompréhension, de confusion, de jugement, de jalousie. Cela ne m'a jamais empêchée de continuer à suivre ma voie et faire les choses comme je l'entendais, en alignement avec ma vérité de l'époque, même si ce n'était pas toujours facile de faire quelque chose avant les autres, de montrer la voie en quelque sorte, d'aller vers quelque chose qui n'existait pas encore et qui peut-être ne donnerait pas de résultats ou de réussites. Avancer pas à pas, sans jugement et projections du futur ou du passé.
Avec cette nouvelle entreprise, c'était moins facile. Le syndrome du deuxième livre en quelque sorte... Je n'étais plus une inconnue qui bloguait anonymement depuis sa chambre... J'avais des lecteurs.rices, des pairs, des partenaires professionnels, qui verraient ce dans quoi je me lançais maintenant. J'ai mis du temps à faire mon coming out spirituel et à aligner ce que je partageais en ligne, sur les réseaux et sur les blogs, avec la personne que j'étais devenue dans ma vie réelle. Pour la première fois de ma vie, il était plus simple d'être moi-même "en vrai", avec mes ami.es et dans ma vie à Edimbourg, qu'en ligne, ce qui ironiquement avait été l'inverse pendant plus de 15 ans. Auparavant, je portais ma vérité vulnérable et authentique dans le confort de l'anonymat, de la distance accordée par Internet et d'une communauté de blogueurs.ses que je rencontrais quelques fois par an, de lecteurs.rices que je croisais parfois sur les routes du monde, et, lorsque je n'étais pas en voyage, j'enfilais un masque plus acceptable, différent de mon être profond. Et c'est bien pour cela que j'étais plus souvent en voyage, pour être moi-même dans la facilité déconcertante et parfois lâche, de la route, de la distance et de langues et cultures étrangères.
Une mue, une intégration, une révélation
Cette fois-ci, cela a été plus progressif, et mon image sur Internet, s'est peu à peu ajustée à ce qui se passait en moi, avec souvent quelques mois de décalage. Je repense à la Newsletter du Ginkgo et du Papillon, créée justement pour pouvoir partager librement et "en toute sécurité", dans le confort d'une petite communauté ayant choisi de continuer l'aventure avec moi; tout comme mon second compte Instagram et sa plus petite audience, comme Enough, un plus petit blog, précurseur de celui-ci, encore incapable alors d'associer mon nom à ces écrits, où tous les partages en anglais, derrière lesquels je me cachais encore. Il y a eu de longs mois où je n'ai pas écrit de newsletter ou d'articles de blogs, certes par manque de temps, mais surtout parce que j'étais incapable de partager ce qui se passait en moi si publiquement, parce que je jugeais encore beaucoup certaines parties "bizarres" de moi-même, parce qu'une grande peur, dont je n'avais pas vraiment conscience me paralysait.
Cette peur, se cachait sous le masque d'autres peurs, me faisant miroiter des solutions qui n'en étaient pas vraiment. Une syndrome de l'imposteur. La peur de l'échec. Celle du succès. La peur de retomber dans le burnout par exemple. Mais derrière tout cela, se cachait, une peur bien plus spécifique, bien plus ancrée, bien plus tenace, vorace, pernicieuse. La peur que, si je partageais ma vérité, dans toute son intensité, son obscurité, sa lumière et son étrangeté, je me retrouverais seule, déconnectée, loin de tous.tes celleux, qui n'étaient pas prêt.es à aller dans cette profondeur. La peur que, si je montrais la voie, en parlant de ce qui m'avait aidée et transformée, que si je parlais de spiritualité entre autres, personne ne serait sur ce chemin avec moi. La peur de la déconnexion, dans le travail et dans les relations, s'immiscait partout, dans mes actions les plus minimes et dans les plus grandes décisions.
La déconnexion, sous toutes ses formes, a longtemps été au coeur de ma vie. Peur et bouclier de protection tout à la fois, elle faisait partie de moi, elle était moi et sans le percevoir, sans le savoir, elle guidait mes actions, mes décisions, mes interactions. J'en avais peur, mais en tentant de la contrôler, de la garder à distance, de l'éviter, je ne faisais que l'attirer, la manifester et la revivre encore et encore. Peur de la déconnexion. Désir profond de connexion. Pile et face. Aimants. Yin et Yang. Réaliser que cette peur existait, la laisser apparaître dans ma conscience cognitive, la comprendre, la mettre en surface, en lumière et en mots a pris du temps. Il y a eu de nombreuses sessions Intuition, des dialogues, des métaphores, des images et des décisions. J'avais peur de plonger dans le vide, j'avais peur d'aller dans l'obscurité, j'avais peur de vivre pleinement cette peur et les émotions associées, peur qu'y aller vraiment, serait peut-être réaliser que tout ce sur quoi j'avais construit ma guérison et mon Envol, n'était que château de sable et illusion; peur de revenir à la déconnexion ultime, celle qui me dirait que la spiritualité était une farce, celle qui me ramènerait à mon athéisme, mon nihilisme et ma dépression, celle qui nierait toute lumière, toute joie, tout espoir.
Mais, voilà bien trop d'années que je vis sous l'égide de l'intuition, que je suis les indices de la vie et que ma confiance se construit à coup d'expériences et de synchronicités. Comme souvent, j'ai été guidée vers la bonne personne, vers la bonne expérience, vers le catalyseur de ma guérison. De manière complètement alambiquée et synchronique, je me suis retrouvée dans une séance de coaching / RTT (Rapid Transformational Therapy) / Intuition, une nouvelle technique créée par Kaila Corsiglia, The Reintegration technique, à confronter cette peur; à la confronter, à revenir à la source et à la transmuter. La puissance de cette expérience est indescriptible, mais elle sera écoutable en podcast (en anglais), quand elle sera publiée. En un souvenir, en quelques mots de mon intuition, en vivant l'émotion originale de déconnexion, en la confrontant dans son entièreté, en vivant sa réalité dans son double aspect, le pile et le face, l'obscurité et la lumière, dans sa dualité, j'ai aussi compris et ressenti son unicité. La séparation, la déconnexion, c'était aussi l'unicité et la connexion, mais son expérience et expression opposées, pour la comprendre, la ressentir et la vivre.
ONENESS
Ce soir-là, juste après ma session, en marchant dans les rues d'Edimbourg, comme en transe, je vivais le monde sous ces deux prismes en même temps. J'étais une humaine avec un ego, différente, différentiée, mais j'étais aussi une âme, une intuition, qui ne faisait qu'un avec toute la conscience qui vivait autour de moi: chaque humain, chaque chose était moi et n'était pas moi. Et la déconnexion n'existait plus, se dissolvait dans la réalité de l'ultime connexion, ONEness. Le comprendre de manière rationnelle était une chose, le vivre en mon coeur, en mon corps, en mon âme, le ressentir, à ce moment-là, mais aussi dans d'autres expériences étranges qui ont suivies, et ont précédées, ainsi que dans mes actions et mes réactions, avait tout changé. La peur avait disparu. Elle n'avait plus d'impact. Toutes les cellules, toutes les énergies en moi qui flottaient séparées, au vent de mon intériorité et de ma dissociation intérieure n'avaient plus lieu de l'être. J'étais une avec, en moi-même, j'étais une avec, et à travers le monde et chacune de ses expressions de conscience.
Je n'ai plus peur de la déconnexion, elle est une illusion. Encore une fois, confronter, vivre sa peur et les émotions associées, aussi terrifiant que cela puisse être, amène de l'autre côté, à réaliser la lumière et la beauté de la dualité et de la ONEness - unité et harmonie.
C'est pour cela que je peux enfin être au monde, dans toutes les expressions, les cases et les compartementalisations de ma vie, en étant une, en étant en intégrité, en étant moi-même et toutes les expressions de moi-même. Parce que j'ai compris qu'il n'y avait pas de séparation, ni en moi, ni avec le monde. Et que quoique je fasse, la déconnexion serait et ne serait pas, en fonction de comment je choisissais de la percevoir.
Cette pièce du puzzle est une nouvelle pièce du puzzle de mon Dharma, de ma mission de vie, celui que je n'attendais pas, mais qui est maintenant si évident et qui, si j'y regarde bien, était toujours là, dans mes écrits, dans mes actions, dans mes peurs, dans mes émotions, dans mes décisions, dans mes ombres et dans ma lumière.
La Transmission ONE
ONE est la première Transmission que je ferai sur ce sujet. Un vaste sujet, mais il est important de commencer par le début. Par le premier indice, par soi-même, par l'illusion de la séparation et de la déconnexion que l'on crée à l'intérieur de nous, en jugeant, en tentant de comprendre et décortiquer, en rejetant, en repoussant, en cachant, nos ombres, nos vides, nos illusions, notre obscurité, nos hontes, mais aussi notre lumière, notre beauté, notre âme.
Si ton intuition t'y appelle, et même si (ou surtout si) ton rationnel te juge, rejoins ONE, une transmission en Français et en Anglais, le 11 mars, à 11am UK et 19h France Métropolitaine, disponible en live ou en replay si tu ne peux être présent.e ce jour-là, pour 1€11.
ONE, c'est un premier pas vers ton entièreté et intégrité dans tout ce que tu es. ONE, c'est vivre la dualité sous toutes ces facettes, pour un jour, ressentir la ONEness.